Alors, je vous vois venir, le travail de Deana Lawson et celui de Farah Al Qasimi à première vue n’ont rien à voir ensemble, c'est un peu comme si on mixait un film de Tarantino avec un tableau de Monet. Sur le papier, ça sonne comme une idée de génie après trois verres de trop, mais faites-moi confiance, en y regardant de plus près, elles partagent un truc assez fou :
une manière unique de capturer l'essence même de leur culture.
C'est un peu comme si elles tissaient des tapisseries visuelles, où chaque fil raconte une histoire, une lutte, un rêve.
Lawson, c'est l'artiste qui transforme une scène banale en une fresque épique.
C'est la conteuse visuelle de la diaspora africaine.
Ses photos sont des poèmes qui parlent de l'expérience noire, pas seulement en tant que concept, mais comme une série d'histoires vécues, transmises de génération en génération.
Chaque cliché est un hommage, une célébration, parfois un cri de douleur. Elle capture l'intimité, la beauté, la complexité, et parfois les contradictions de la vie noire, telle une archiviste de l'instant.
Des photos où chaque détail est chargé d'histoires, de tensions, de non-dits.
Prenons par exemple "Roxie et Raquel, Nouvelle-Orléans, Louisiane" : deux sœurs, un lit, et une tonne de sous-entendus. L’ambiance hurle une rébellion où on refuse de laisser l'histoire afro-américaine se résumer à des clichés. Elle la capture avec une telle précision que vous pourriez presque entendre les murmures de leurs ancêtres dans le pli des draps.
Al Qasimi, de son côté, explore l'identité émiratie dans un monde en constante évolution. C'est la magicienne de l'ordinaire. Elle prendrait une rue quelconque de Dubaï, et avec son objectif, elle en ferait un tableau surréaliste.
Ses photos sont des fenêtres ouvertes sur un pays jonglant entre tradition et modernité. Elle capture les nuances de la vie dans les Émirats, un pays où les gratte-ciels côtoient les déserts, où les centres commerciaux brillent à côté des souks traditionnels.
Ses œuvres sont des réflexions sur ce que signifie être émiratie aujourd'hui, dans un paysage culturel qui change à une vitesse vertigineuse. C'est un peu comme si elle nous montrait un épisode de "La Quatrième Dimension" version Golfe Persique.
Alors, qu'est-ce qui se passe quand on met ces deux univers en parallèle ?
C'est un peu comme un dialogue philosophique, mais en images.
C'est un échange entre intimité et spectacle, entre le personnel et le politique.Ce qui les lie, c'est leur capacité à capturer et à transmettre des mémoires intergénérationnelles à travers le prisme de leur propre expérience en tant que femmes.
Elles ne se contentent pas de documenter le présent ; elles explorent comment le passé informe le présent et façonne l'avenir. Leurs œuvres sont des dialogues entre les générations, des ponts entre les ancêtres et les descendants.
C'est l'art de la subtilité et de l'exubérance :
Lawson, par exemple, utilise la lumière et la composition de manière si habile qu'on se croirait dans un film. Chaque personnage, chaque objet dans ses photos, c'est un acteur principal. Al Qasimi, elle, utilise la couleur et le contraste pour créer des scènes qui frôlent l'irréel, tout en restant ancrées dans une réalité tangible.
En fin de compte, Deana Lawson et Farah Al Qasimi, c'est un peu comme un cocktail entre réalisme et fantaisie. Leurs œuvres nous invitent à nous interroger :