Hélène Planquelle
Artiste peintre autodidacte, Hélène Planquelle explore l’équilibre délicat qui unit jouissance et souffrance dans notre rapport à l’autre. Au travers des thèmes de l’amour, la dépendance affective, le rejet, l’attachement, la violence et les rapports de force, l’artiste veut questionner le spectateur. L’art n’est pour elle pas une réponse, mais au contraire, un sujet de questionnement. Travaillant sur la pluralité et la dualité des sens dans une recherche perpétuelle d’authenticité et de vérité. Son travail puise son inspiration dans les sciences sociales, entre théorie de l’attachement et psychologie évolutionniste. Emmanuel Lévinas est une source d’inspiration pour elle. Ce dernier a notamment employé le concept de « violence originelle pour décrire notre apport à l’autre. C’est dans ses oeuvres qu’Hélène Planquelle souhaite transcender l’expérience sensorielle, comme pour faire émettre l’idée que nous sommes son sujet. Ressentir la brutalité des corps, le désir et les sentiments du plaisir charnel, l’artiste nous enivre dans un univers complexe d’attirance pour l’autre. Le travail d’Hélène Planquelle pourrait nous faire revivre des souvenirs de l’ordre de Bouguereau et ses corps entrelacés, enivrés par le désir de l’autre, le Caravage et ses atmosphères sombres et complexes. Hélène Planquelle s’inspire de Dali, notamment pour son processus créatif qui fonctionne par association d’idée. Son art figuratif, affilié à la période romantique, témoigne de la relation amoureuse, parfois complexe, entre plusieurs corps. Mais c’est la technique de l’artiste qui est la plus surprenante. Hélène travaille à la peinture à l’huile sur plexiglass. Par jeu de lumière et de superposition, elle peint chaque partie de son œuvre sur une plaque de plexiglass. Elle assemble ensuite les morceaux pour créer son œuvre. Cette oeuvre qui explore, sur le monde poétique le thème de l’expérience amoureuse à la lumière du rêve lucide. L’amour partage avec le rêve lucide cette part d’illusion et de projections mentales personnelles. Métaphoriquement l’œuvre d’art pourrait être le seul lieu possible d’un amour véritablement sans fin.